Au risque de privilégier l’anecdote en photographiant l’événement, Thérèse Joly a choisi des éléments rythmiques d’architecture. Ici, la musique reste à l’intérieur de la salle. Portes, couloirs, fenêtres, traités en courtes séquences, à l’intérieur desquelles se répètent des formes que l’on reconnaît. Un hall silencieux attend le soir, des portes se distordent, se diffractent dans l’impatience d’être poussées. Un monde de silence à peine troublé par le reflet des arbres sur les vitres où par quelques échappées vers le lac. Une formidable attente de l’événement s’installe, les cheminées veillent, une flèche nous indique la voie. La photographe a rempli sa mission, rendre compte de ce que l’on ne peut montrer.
Texte de Louis Delsart
« Séquences et Rythmes » a été réalisé à la demande du Festival de Musique Classique de Montreux en 1998.